Autogoal de la mission d’Israël à l’ONU-Genève
Le 4 janvier dernier, la mission d’Israël auprès des Nations Unies à Genève a publié un communiqué de presse annonçant que «le rapporteur spécial Wibisono a démissionné de son mandat déséquilibré». Le communiqué s’adressait aux initiés puisqu’il ne rappelait pas que ledit Wibisono est l’expert nommé en 2014 par le Conseil de droits de l’homme pour suivre la situation «dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967».
Selon le même communiqué, «quoique Mr. Wibisono se soit abstenu de mentionner le Mandat comme raison de sa démission, il est clair que la nature du Mandat a rendu impossible pour lui une approche équilibrée et en conséquence de mener à bien sa fonction». Israël a toujours critiqué l’impartialité de ce mandat établi en 1993, car il ne prend en considération que les violations des droits de l’homme perpétrées par les Israéliens et ignore celles des Palestiniens.
Reste que le communiqué ne dit rien des motivations de cet expert au poste hautement sensible. L’annonce officielle de la démission par le Conseil des droits de l’homme, le même 4 janvier, est plus explicite. «L’expert indépendant regrette que, durant tout son mandat, Israël lui ait refusé l’accès aux Territoires palestiniens occupés». Makram Wibisono y explique que suite à l’absence de réponse d’Israël à sa dernière demande, en octobre 2015, il se rend à l’évidence: il n’aura pas accès aux victimes, ce qui motive sa décision.
Un tel pataquès de la part d’une ambassade laisse songeur. Pourtant Nathan Chicheportiche, du service de presse de la mission israélienne, atteint par téléphone, ne voit pas de problème: «La position d’Israël est très simple, le mandat est biaisé». Oui, mais sur les motivations de l’expert ? «C’est parce que le mandat est biaisé, ce qui le rend impossible à remplir». Oui, mais c’est l’interdiction d’accès aux Territoires par Israël qui rend le mandat impossible à remplir, insiste-t-on. «Israël ne voit pas l’intérêt à collaborer», répond le chargé de presse. A cause du mandat unilatéral.
Pour mémoire, le prédécesseur de M. Wibisono, Richard Falk, avait surpris tout le monde en 2008 lorsqu’il avait suggéré d’étendre le mandat aux violations des droits de l’homme perpétrés par les Palestiniens. Les pays arabes s’étaient vivement opposés. Comme les Palestiniens… et comme les Israéliens.
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Aucunes. Michel Bührer est correspondant accrédité auprès des Nations Unies à Genève.
Hier ein Kommentar vom VORGÄNGER RICHARD FALK
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Werner T. Meyer