UnoMenschenrecht

Sitzung der Uno-Menschenrechtskommission © Uno

Syrien will Uno-Kommission ins Land lassen

Michel Bührer /  Die Uno-Menschenrechtskommission in Genf hat heute Syrien verurteilt. Syrien will eine Untersuchungskommission ins Land lassen.

Mit 33 gegen 4 Stimmen bei 9 Enthaltungen hat der Uno-Menschenrechtsrat in Genf am Dienstag Syrien wegen «schwerer Verletzungen der Menschenrechte» verurteilt. Eine Untersuchungskommission soll in Syrien selber verschiedensten Vorwürfen von Menschenrechtsverletzungen nachgehen, die seit März 2011 begangen sein könnten. Es geht um unverhältnismässige Gewaltanwendungen, willkürliche Verschleppungen, Tortur und Einschüchterung friedlicher Demonstranten, Friedensaktivisten und Journalisten.
Die Uno-Hochkommissarin für Menschenrechte Navi Pillay erklärte, «das Ausmass und die Art der Menschenrechtsverletzungen» könnte «ein Verbrechen gegen die Menschlichkeit» darstellen.
Syriens Uno-Botschafter Faysal Khabbas Hamoui wies diese Anschuldigungen zurück. Der Menschenrechtsrat stütze sich auf «tendenziöse Quellen». Einer «Fact-Finding-Mission» des Menschenrechtsrats wurde bisher die Einreise verweigert. Als einzige Konzession versprach er jetzt, dass diese Uno-Untersuchungskommission nach Syrien reisen könne.
Die Schweiz hat die Resolution mit der Verurteilung Syriens unterstützt. Botschafter Jürg Lauber nannte die uneingeschränkte Gewaltanwendung gegen die Bevölkerung «illegal und unakzeptabel».
Gegen die Resolution stimmten Russland, China, Equator und Kuba, weil sie «einseitig und politisch motiviert» sei.
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Es folgt der Originalbericht von Michel Bührer auf französisch
L’ONU va envoyer une Commission d’enquête en Syrie
Réuni à Genève les 22 et 23 août, le Conseil des droits de l’homme a condamné fermement les violences du gouvernement dans la répression des manifestations en Syrie et a décidé d’y envoyer une Commission d’enquête internationale.

Par 33 voix pour, 4 contre et 9 abstentions, la résolution présentée par la Pologne au nom de l’Union européenne a été adoptée mardi matin par le Conseil des droits de l’homme, réunis en session spéciale. Elle condamne «fermement les graves violations des droits de l’homme» en Syrie, l’usage excessif de la force, les disparitions arbitraires, les tortures et les intimidations envers les manifestants pacifiques, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. En ouverture, lundi, la Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Navi Pillay, a rappelé que par leur échelle et leur nature ces actes «pourraient représenter des crimes contre l’humanité». Une Commission d’enquête sera rapidement constituée «afin d’enquêter sur toutes les allégations de violations du droit international des droits de l’homme commises en République arabe syrienne depuis mars 2011», selon les termes de la résolution.
Par une coïncidence qui tient du funeste symbole pour son gouvernement, la deuxième session spéciale sur la Syrie en quelques mois s’est tenue au moment même où les insurgés libyens entraient dans Tripoli, sonnant le glas pour le président Mouammar Kadhafi. Le 29 avril, une première session spéciale avait institué une mission d’établissement des faits (fact-finding mission) qui n’a pas été autorisée à se rendre dans le pays. Son rapport, établi sur la base d’enquêtes réalisées dans les pays limitrophes et dans la diaspora, a été publié le 18 août. Il sera présenté au Conseil des droits de l’homme au mois de septembre.
L’ambassadeur syrien, Faysal Khabbas Hamoui était bien isolé lundi pour défendre sa position face au Conseil. Seul signe de bonne volonté, il a assuré que la Syrie allait ouvrir ses frontières à la Commission d’enquête du Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme (qui a rendu un premier rapport). Pour le reste, il s’est élevé en faux contre toutes les accusations mentionnées dans la résolution, «qui s’appuie sur des sources tendancieuses» et qu’il a qualifiée de politisé par des ennemis de la Syrie. Il a fait remarquer que le projet ne mentionnait aucune des mesures prises par le gouvernement (amnistie, fin de l’état d’urgence, consultation avec de milieux de l’opposition, etc.). Il a aussi qualifié de «mensonges flagrants» les rapports publiés sur les évènements de la semaine dernière à Lattaquié [bombardement depuis la mer et «nettoyage» de la ville].
La Suisse a soutenu la résolution. Son représentant, Jurg Lauber, a qualifié l’usage indiscriminé de la violence contre des populations qui demandent la liberté d’ «illégal et inadmissible».
La Russie, la Chine, l’Equateur et Cuba ont voté contre la résolution, en la qualifiant d’unilatérale et de politisée. Les quatre membres arabes du Conseil, soit l’Arabie saoudite, le Qatar, le Bahrein et la Jordanie, ont voté pour.


Themenbezogene Interessenbindung der Autorin/des Autors

Freier Korrespondent bei der Uno in Genf.

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Eine Meinung zu

  • am 25.08.2011 um 18:08 Uhr
    Permalink

    Syrien lässt eine UNO- Kommission ins Land.
    Es gibt Abläufe, die wiederholen sich und stellen sich im Nachhinein als Fehler heraus.
    Stichwort: Jugoslawien, Irak,…

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