Abrüstung: UNO macht einen Bock zum Gärtner
La Conférence du désarmement, qui siège à l’ONU à Genève, a nommé jeudi dernier la Corée du Nord à sa présidence. Ce poste est attribué par tournus automatique, selon l’ordre alphabétique de ses 65 Etats membres. La Corée du Nord suit ainsi la Colombie et précède Cuba, pour une durée de quatre semaines.
Une présidence à l’impact limité, d’autant plus que la Conférence est dans l’impasse depuis plus de 10 ans. Mais elle fait un peu penser à l’histoire du pyromane élu président des pompiers. La Corée du Nord est en effet soumise à des sanctions des Nations Unies en réaction à son programme de tests nucléaires en juin 2009.
Le Canada, membre de la Conférence, semble être le seul pays à avoir fait connaître officiellement son désaccord. Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a exigé que la Corée du Nord «passe son tour à un pays crédible», ajoutant que le Canada allait immédiatement «revoir sa participation» à la Conférence. Par contre son représentant à celle-ci, Marius Grinius, est resté au diapason des autres délégations qui ont pris la parole à cette occasion pour féliciter l’ambassadeur coréen So Se Pyong de son élection, comme le veut la routine onusienne.
La Suisse, également membre de la Conférence, n’est pas intervenue.
L’ironie veut que ce soient deux ONG (Organisations non gouvernementales) férocement pro-israéliennes, UN Watch (basée à Genève) et Eye on the UN (basée à Washington) qui ont réagi le plus vivement sur internet. Israël, dont les capacités nucléaires sont connues, bien que non officielles, est membre de la Conférence… mais n’a pas signé le Traité sur la non prolilfération des armes nucléaires.
Themenbezogene Interessenbindung der Autorin/des Autors
Unabhängiger Journalist und Fotograf, der regelmässig über die Internationalen Organisationen in Genf berichtet.